Chapitre 26: conscience
La plupart des personnages de cette fiction appartiennent à sa talentueuse auteure : Jane Austen. Cette histoire et les personnages inventés sont cependant ma propriété et selon les droits d’auteur, je n’en autorise aucune reproduction et/ou utilisation, qu’elle soit totale ou partielle.
O&P
Un grand merci à Lenniee pour la relecture de ce chapitre et sa contribution à son amélioration.
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J’avais laissé plusieurs possibilités pour la suite: le rêve, la magie celtique du lieu qui aurait permis à Lizzie de « réanimer » Darcy tué lors du duel, l’intervention à temps du comte de Matlock, Darcy qui tire en l’air, mais Monlokiana, je n’avais pas pensé à Elizabeth qui se prend la balle !
En tout cas merci beaucoup pour toutes vos réponses. Bravo! beaucoup d’entre vous ont deviné la suite: Noune, Jully Reed, Caliste, Pralini, Dorlote, Jane, Crisprill, Pixiel, Vronik, plusieurs guests ; avec une mention toute spéciale pour Karine qui a trouvé l’indice glissé dans le chapitre (en plus du titre) et qui a parfaitement bien saisi le but de cet épisode, ainsi qu’à AdAtc qui a bien explicité en quoi les réactions des personnages ne correspondaient pas à leur caractère.
Enfin, les commentaires sur ce site : Merci Elizabeth Van Marter!
La sonate de l’amour
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« Chacun est enfermé dans sa conscience comme dans sa peau. »
– Arthur Schopenhauer –
Chapitre 26 : conscience
Puis ils se visèrent et …
BANG !
Le corps de Darcy se secoua violemment.
– Monsieur Darcy… Monsieur Darcy!
Une voix bien connue infiltra le brouillard qui régnait dans sa tête. Il se rendit lentement compte qu’il était couché dans… son lit, la respiration très agitée et sa chemise de nuit trempée de sueur. Il fronça les sourcils.
« Suis-je au paradis ou est-ce donc l’enfer ? Mais pourquoi Stanley y serait aussi ? » pensa Darcy en ouvrant les yeux. Son regard se posa sur les tentures familières du baldaquin de son lit. « Non, je suis dans mon lit à Pemberley et je ne suis pas mort, du moins pas encore, je dois être blessé… pourtant… je ne ressens aucune douleur… »
– Monsieur ?
– Quoi ?! s’exclama Darcy ahuri.
– Vous avez dû faire un cauchemar, monsieur.
– Un cauchemar ?! « Oh ! Dieu, merci ! » se dit-il en s’asseyant brusquement dans son lit avant de se frotter le visage pour reprendre contact avec la réalité. Il prit plusieurs respirations profondes pour calmer les battements de son cœur.
– Vous étiez si agité et vous avez crié.
– Ah !
– Tenez, votre livre monsieur, dit le valet en lui tendant l’ouvrage qu’il venait de ramasser par terre, vous avez dû vous endormir avec.
– Oui, probablement. Merci Stanley. Il prit le recueil de poèmes et passa distraitement ses doigts sur la couverture en cuir, son esprit encore perturbé.
« C’était probablement le « bang » quand il est tombé que j’ai entendu dans mon rêve », pensa le jeune homme.
– La nuit a donc été mauvaise, monsieur ?
– Ah ! c’est un euphémisme, dit-il en se massant les tempes.
– Monsieur a des soucis ? tenta le valet.
– Stanley, je pense que vous avez une idée, n’est-ce pas ? demanda le jeune homme sur un ton presque plaintif.
– Puis-je avancer une hypothèse, monsieur ? demanda-t-il l’air désolé.
– Faites donc, capitula le brun avec résignation.
– C’est à cause de Miss Bennet, n’est-ce pas ?
– Qui d’autre ?! s’exclama-t-il en soupirant lourdement et en levant les avant-bras de frustration.
– Vous éprouvez donc toujours des sentiments pour elle ? la question était rhétorique.
– Plus que jamais alors que je n’en ai absolument aucun droit, dit Darcy en se passant la main sur le visage.
– Mais si elle est venue ici, monsieur, c’est peut-être parce qu’elle a changé d’avis et que ses sentiments ont pu évoluer ? proposa le valet avec espoir.
– Je ne sais pas, mais ce dont je suis sûr, c’est qu’elle est promise à un autre, même si ce n’est pas encore officiel, Darcy savait qu’en précisant ce dernier détail, son loyal valet ne dirait mot à personne.
– C’est elle qui vous l’a dit ? demanda-t-il étonné.
– En quelque sorte, répondit-il en écartant les draps pour se lever.
– Je vois, dit tristement Stanley comme pour lui-même en comprenant la situation, tout en l’aidant à enfiler une robe de chambre.
– Préparez-moi un bain, s’il vous plaît, requit Darcy pour clore la discussion.
– Bien monsieur.
Une fois Stanley sorti de sa chambre, Darcy se dirigea vers la fenêtre et appuya sa tête sur la vitre pour rechercher un froid apaisant, car il avait l’esprit très troublé, il se sentait envahi par la culpabilité. Il n’aurait jamais dû inviter Miss Bennet à rester avec lui dans la salle de musique, et pire encore à pianoter une sonate ensemble. Ce fut comme jouer avec le feu. Quelle arrogance, une fois de plus, d’avoir cru être capable de maîtriser ses sentiments et son désir envers la femme de sa vie dans cette situation, cette promiscuité, cette intimité. Et ce cauchemar était le fruit de sa conscience qui lui criait et lui reprochait sa trahison envers son cher cousin, Darcy était un homme suffisamment intelligent pour le comprendre. Il réalisa aussi que c’était sa vulnérabilité qui l’avait conduit à cette faiblesse, ses parents lui manquaient tellement, alors quand il avait joué cette sonate en pensant à sa mère, il avait songé aussi au bonheur qu’il ne connaîtrait jamais en tant qu’époux et il s’était laissé submerger par les émotions. Ainsi lorsqu’il vit la jeune femme comme tout droit sortie de ses rêves, si belle, si confiante, cela avait été comme un baume, un irrésistible appel. Et ce contact charnel avait été si… mais tout ceci n’avait été que pure folie ! Il pensa avec horreur qu’il avait failli séduire Miss Bennet, mais était-il donc aussi vil que Wickham ?!
« Et Richard, encore manquant à l’appel, où est-il ? Souffre-t-il quelque part, seul et abandonné de tous ? Bonté divine, faites qu’il soit sain et sauf et que bientôt sa longue absence s’explique ! » Darcy était torturé en songeant au colonel.
Il ne devrait plus penser à Miss Elizabeth, maintenant il serait ferme et il décida qu’il ne resterait plus jamais seul avec la future femme de Richard et qu’il réduirait au strict minimum leurs interactions, c’était la seule solution. Son esprit avait maintenant définitivement déclaré la guerre à son cœur, il avait perdu une bataille, mais il devrait remporter le conflit. Absolument. Peu importait le prix.
Ce fut dans cet état d’esprit qu’il entra dans une eau bien chaude et accueillante. En s’attardant dans sa baignoire, Darcy pensa qu’il serait de toute façon très occupé dans les jours à venir puisque Bingley avait décidé d’acquérir Roses Manor, enfin après l’accord de son épouse. Il voulait cette fois-ci être présent pour son ami, il connaissait parfaitement les environs, les bonnes personnes à contacter pour régler l’affaire dans les meilleures conditions possibles pour les Bingley. Enfin, il y avait aussi beaucoup à faire avec son régisseur dans le domaine afin de préparer les moissons. C’étaient d’excellentes raisons pour éviter Miss Bennet sans être impoli.
Ainsi, les jours suivants Darcy resta souvent éloigné du manoir, mais il se montra aussi presque froid avec Elizabeth qui en souffrait. Elle comprenait parfaitement ses absences légitimes, mais pas son attitude distante bien que polie.
Elle songeait souvent à leur rencontre nocturne et sa pensée s’arrêtait surtout sur le contact de leurs mains. Sa peau… le contact de sa peau sur la sienne, plus douce qu’elle ne l’aurait cru pour un homme, et si chaude… Lizzie en ressentait encore des frissons avec l’anticipation de davantage, car maintenant elle avait compris et elle savait qu’elle l’aimait.
Elle aimait Mr Darcy.
Et elle ne pourrait répondre que, non, à l’offre du colonel Fitzwilliam.
Pourtant, elle était perturbée car elle avait remarqué que depuis leur rencontre dans la salle de musique, Mr Darcy était redevenu austère avec elle, alors qu’il était plus chaleureux avec Jane. Elle se répétait moult questions : l’avait-elle déçu par son comportement considéré par la bonne société comme étant déplacé pour une lady ? La jugeait-il parce qu’elle s’était presque engagée avec son cousin, ce qui ne l’avait pas empêchée de se laisser toucher la main nue plus longtemps que nécessaire par un autre homme ? Et pire, elle avait retourné sa caresse ! Elle était aussi restée en sa présence avec ses vêtements de nuit et ses cheveux lâchés, ce qui était absolument indécent. Que devait-il penser d’elle maintenant ? Qu’elle était frivole, légère, inconstante ? Ou bien encore, l’amour qu’il avait déclaré lui vouer autrefois s’était-il éteint ? Quelle ironie serait-ce !
C’était la première fois que Lizzie souffrait par amour et elle se dit que si Mr Darcy avait ressenti la même chose qu’elle en ce moment, il avait dû traverser de bien difficiles moments et avoir enduré des tourments bien cruels.
Quoi qu’il en fût, même si le Maître de Pemberley ne l’aimait plus, elle devrait donner une réponse négative au colonel, c’était une question d’honnêteté envers lui et envers elle-même, mais encore fallait-il qu’il revînt. Elle se reprochait aussi d’avoir laissé entrevoir une possible acceptation à l’offre du colonel qui était un homme si bon, même si cela avait été involontaire. Elle aurait dû refuser immédiatement et ne pas le laisser espérer. Elle aurait dû écouter la petite voix intérieure qui lui disait qu’elle n’était pas amoureuse du jeune soldat.
Ah ! quelle maudite vanité ! quelle farouche obstination ! quel aveuglement !
La leçon était bien amère, maintenant elle resterait probablement vieille fille.
O&P
Jane avait eu l’esprit occupé avec la visite puis la décision de l’achat de Roses Manor que tout le monde avait apprécié, y compris Elizabeth, mais elle avait tout de même remarqué l’air préoccupé de sa sœur qu’elle connaissait si bien – même si celle-ci essayait de le cacher – et aussi le changement d’attitude de Darcy envers elle, il était clair qu’il tenait délibérément ses distances. Son époux et le maître des lieux étaient souvent ensemble laissant les trois filles à leurs propres activités. Jane, se rappelant aussi de sa discussion avec sa tante, voulait avoir un tête-à-tête avec Lizzie, mais cela était difficile de trouver un moment privé avec elle, car Georgiana était toujours en leur compagnie. Jane décida donc d’aller rejoindre sa sœur directement dans sa chambre un soir, elles auraient ainsi suffisamment d’intimité et aussi longtemps que nécessaire. Elle prévint donc Charles de son intention et se rendit à la porte de la chambre émeraude.
Toc ! toc ! toc !
– Entrez… Ah ! Jane, s’exclama Lizzie un peu surprise de voir sa sœur à une heure si tardive entrer dans sa chambre.
– Il y a bien longtemps que nous n’avons pas eu de discussion nocturne, ma chère Lizzie, remarqua Jane avec un sourire bienveillant en fermant la porte derrière elle.
– Oui, c’est vrai et cela me manque, dit la brune en posant sur la table de chevet le livre qu’elle était en train de lire, puis elle tapota la place libre sur son lit pour inviter sa sœur à s’installer.
– Tant de choses se sont passées depuis la dernière fois, dit-elle en venant s’asseoir auprès de Lizzie. Elles se firent face.
– Oui, en effet. Alors êtes-vous heureuse de bientôt habiter Roses Manor ? cet endroit m’a beaucoup plu.
– Oui, le domaine est vraiment très beau, même s’il ne rivalise pas Pemberley. Je suis contente d’habiter un si bel endroit, pourtant je suis également un peu triste de m’éloigner de vous. Mais je me dis que vous pourrez me visiter et que, vous aussi, vous serez peut-être bientôt une femme mariée. À ce propos, savez-vous où vous en êtes dans vos sentiments envers le colonel Fitzwilliam ? Avez-vous pris votre décision ? s’enquit Jane en observant la moindre expression de sa cadette.
Lizzie baissa son regard sur ses mains qui étaient posées l’une sur l’autre sur ses cuisses.
– Je ne me marierai pas, Jane, déclara-t-elle tristement.
– Lizzie ! s’exclama Jane en prenant la main de sa sœur, il y a encore de l’espoir que le colonel Fitzwilliam revienne, tant de choses peuvent expliquer son absence et son silence.
– Je ne l’épouserai point même s’il revenait, car je me suis rendu compte que je m’étais trompée, avoua la brunette tout en déplissant un pli dans le drap brodé de son lit.
– Comment cela, que voulez-vous dire ? demanda la blonde stupéfaite.
Lizzie soupira en ayant enfin le courage d’admettre à haute voix ce qu’elle avait compris et s’était enfin avoué pendant les derniers jours, elle haussa les yeux et regarda sa sœur.
– J’ai cru que ce que j’éprouvais était de l’amour, mais j’ai confondu ce sentiment avec une grande amitié.
– Mais comment et quand l’avez-vous réalisé ?
– Il y a seulement quelques jours … Je ne savais pas ce qu’était vraiment l’amour… et je l’ai découvert en comprenant que… en comparant mes sentiments…, elle s’embrouillait dans ses explications sans pouvoir finir ses phrases, bref, j’en aime un autre, lâcha-t-elle finalement du bout des lèvres en tortillant l’une de ses boucles de cheveux échappée de sa tresse autour de l’un de ses doigts.
– Ah !… C’est Mr Darcy, n’est-ce pas ? découvrit soudainement la blonde en se rappelant les soupçons de tante Madeline.
– Oui, dit simplement Lizzie en baissant les yeux se demandant bien comment Jane avait deviné ?
– Eh bien, c’est une surprise ! Vous qui le détestiez… mais qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis à son sujet ?
– Beaucoup de choses…, répondit Lizzie en soupirant.
Et elle développa, elle admit à quel point elle s’était fourvoyée au sujet de son caractère et de sa personnalité, décrivant à Jane comment elle avait au fur et à mesure découvert la vraie nature de Mr Darcy et comment elle avait réalisé ses sentiments pour lui. Elle ne put que lui raconter sa promenade nocturne qui l’avait menée par hasard vers Mr Darcy qui jouait du piano – tout en lui faisant promettre de ne rien dire à personne du secret de leur hôte.
– Et vous pensez que lui n’éprouve plus de sentiments envers vous ?
– Je ne sais pas, Jane. Lorsqu’on était dans la salle de musique… et Lizzie raconta à Jane ce qui s’était passé du moment où Mr Darcy s’était aperçu de sa présence jusqu’au contact entre leurs mains, puis elle termina : dès le lendemain, il a pris ses distances avec moi, il a dû être offusqué par mon comportement, j’aurais dû retirer ma main aussitôt !
– Oh ! Lizzie… dit Jane en prenant sa sœur dans ses bras pour la réconforter, je ne suis pas si sûre qu’il n’ait plus d’affection envers vous, les sentiments profonds et sincères ne s’effacent point si aisément.
– Mais vous ne pouvez pas nier qu’il saisit tout opportunité pour fuir ma présence, et surtout, qu’il se montre plus froid avec moi qu’avec vous.
Jane s’écarta légèrement pour pouvoir regarder sa sœur, droit dans les yeux.
– Mettez-vous à sa place, ma chère sœur, à ses yeux vous êtes presque fiancée – même si c’est encore un secret – avec son cousin, de plus vous l’avez rejeté, durement, alors comment voulez-vous qu’il se déclare à nouveau, même s’il éprouvait encore des sentiments à votre égard ? ce serait comme une trahison envers le colonel Fitzwilliam. Avant son départ, tante Madeline m’a confié qu’elle avait remarqué l’intérêt que vous portait Mr Darcy.
– Vraiment ? Mais alors pourquoi ce brusque changement d’attitude ?
– Avant il pensait que vous ne retourniez pas ses sentiments, il n’était donc pas en danger de trahir son cousin. Mais s’il a compris que vous avez changé d’opinion, rendant ainsi possible un futur entre vous…
– Il a préféré s’éloigner pour ne pas lui être déloyal ! termina Lizzie frappée d’illumination.
– Exactement ! dit Jane avec un sourire encourageant.
– Vous croyez vraiment que c’est possible ? Pourtant je ne suis point fiancée avec le colonel.
– À mon avis c’est fort probable car, d’après Charles, Mr Darcy est un homme d’honneur, alors que vous soyez vraiment fiancés ou pas, peu importe car les sentiments du colonel sont bien réels à ses yeux.
– Oh mon Dieu ! Si seulement j’avais été moins entêtée dans ma stupide vanité et mon orgueil ! s’exclama-t-elle en faisant non de la tête, je n’aurais point brisé ou été sur le point de briser le cœur de deux homes de valeur, des larmes montèrent aux yeux d’Elizabeth.
– Rien n’est peut-être encore perdu, dit Jane.
Mais Jane ne savait pas comment la situation pouvait se résoudre, car même si par malheur le colonel ne revenait jamais, elle savait que cela ne changerait pas grand-chose en effet, Mr Darcy ne voudrait probablement pas trahir la mémoire de son cousin, en tout cas pas dans l’incertitude de savoir s’il était mort ou vivant, et pas non plus dans un avenir proche, quoi qu’il en fût. Les deux jeunes gens ne pourraient pas trouver le bonheur complet dans de telles circonstances.
Elizabeth exposa un autre de ses doutes.
– Mais même en répondant, non, au colonel Fitzwilliam lorsqu’il reviendra, cela ne résoudra pas le problème entre les deux cousins, car le colonel pensera que c’est à cause de Mr Darcy que j’ai pris cette décision, or je ne voudrais pas être la cause d’une rupture entre les deux. Je ne vois pas d’issue heureuse à cet imbroglio que j’ai créé moi-même, dit Lizzie qui se refusait encore d’envisager la possibilité que Richard soit mort au combat.
– Il faut garder espoir Lizzie, on ne sait jamais ce que le destin peut apporter, et puis vous n’êtes pas obligée de révéler au colonel vos véritables sentiments envers son cousin, ce serait un mensonge par omission, un mensonge blanc pour préserver la paix entre les deux hommes, Jane se voulait optimiste pour sa sœur.
– Oui, vous avez raison, Jane. et puis, peut-être que Charles a un cousin célibataire caché quelque part, dit-elle avec un humour forcé afin de cacher son désarroi.
– Je peux toujours le lui demander, après tout je n’ai pas encore fait connaissance de toute sa famille au complet, dit Jane en riant doucement.
Les deux sœurs terminèrent leur entretien sur un ton plus léger. Elles parlèrent ensuite des projets pour Roses Manor, après s’être blotties sous les draps et finirent même par s’endormir ensemble.
O&P
Lizzie avait réussi à dormir à peu près bien après s’être confiée à sa sœur, avoir partagé son fardeau l’avait soulagée et ce matin elle s’était levée sans faire de bruit afin de ne pas réveiller Jane. Elle s’habilla pour faire sa promenade matinale. Elle choisit encore un nouveau chemin, cette fois-ci depuis le jardin de l’est. Après une petite heure de marche revigorante, elle passa à proximité d’une cabane de pêche qui lui rappela une certaine cabane de chasse : celle de Rosings Park. Elle était perdue dans ses songes lorsque soudain elle entendit quelqu’un derrière elle…
– Miss Elizabeth ! quel plaisir de vous revoir ici.
Avant même de se retourner, elle sut à qui appartenait cette voix.
Chapitre 27 à venir
Alors des hypothèses sur l’identité de la personne à laquelle appartient cette voix ? J’attends vos idées…
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