Chapitre 32: la sonate de l’amour (partie 1)

La plupart des personnages de cette fiction appartiennent à sa talentueuse auteure : Jane Austen. Cette histoire et les personnages inventés sont cependant ma propriété et selon les droits d’auteur, je n’en autorise aucune reproduction et/ou utilisation, qu’elle soit totale ou partielle.

O&P

Un grand merci à Lenniee pour la relecture et pour sa contribution à l’amélioration de ce chapitre.

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AdAtc : bravo, vous avez bien deviné ! 👍

Guest et Jane : réponse à la fin de la 2ème partie du chapitre 32.

Lorelei : je suis contente de savoir que le proverbe t’ait plu.

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J’ai coupé ce dernier chapitre qui est très long (presque 10 000 mots) en 2 parties.


La sonate de l’amour

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Nul obstacle n’inquiète l’amour, nul effort ne l’épouvante; il tente plus qu’il ne peut, car il ne connaît rien d’impossible. L’amour croit en sa force, et que tous les succès lui sont assurés.

– Charles Nodier –

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Chapitre 32 – 1ère partie : la sonate de l’amour

Quelque temps plus tard…

Le colonel Fitzwilliam était assis devant le petit bureau en acajou de la chambre qu’il occupait depuis maintenant presque trois mois chez Lord Beecham… et sa fille. Il écrivait une lettre à ses parents.

 

Le 10 septembre 1815,

Résidence de Lord Beecham, Marquis de Grantham

Chers parents,

Tout d’abord, laissez-moi vous rassurer, je suis en vie et maintenant en bonne santé. Je suis désolé de ne pas vous avoir donné de mes nouvelles plus tôt, mais j’ai été blessé au mont Saint-Jean durant la bataille finale le 18 juin et je suis resté inconscient durant deux jours. Puis à mon réveil, j’avais tout oublié jusqu’à mon propre nom. J’ai été recueilli et soigné avec la plus grande attention chez Lord Beecham. Lorsqu’il m’a trouvé près de sa demeure, j’étais sur le cheval d’un lieutenant nommé Dickson d’après un document récupéré sur sa monture, Lord Beecham en a donc déduit, à tort, que j’étais ce Dickson, voilà pourquoi j’ai été porté disparu.

Maintenant je suis guéri de toutes mes blessures et j’ai recouvré toutes mes capacités physiques ainsi que tous mes esprits. Je prends actuellement des dispositions pour revenir au plus vite auprès de vous.

J’ai hâte de vous retrouver tous et, je l’espère, en bonne santé.

Affectueusement,

Votre fils, Richard.

 

Le colonel reposa sa plume et sabla sa missive avant de la plier et de la sceller.

Il était très pensif.

Lady Cordelia… une jeune femme qui l’avait aidé et soutenu durant sa convalescence en lui faisant la lecture et la conversation, en le distrayant par des intermèdes musicaux – elle jouait si bien de la harpe et du pianoforte, et chantait divinement. Bien sûr, ils étaient toujours chaperonnés par Mrs Sutherland, sa dame de compagnie, ou une servante. Elle avait montré tant de bienveillance, de patience et de charme, qu’il en était tombé amoureux. Cette belle jeune femme, à la chevelure de feu et aux yeux couleur de l’émeraude si ensorcelants, était si douce en apparence, mais il sentait la passion qui couvait en elle ne demandant qu’à être révélée.

Il repensa à ces moments difficiles où, privé de sa mémoire, il avait été complètement perdu et irritable. Ce fut le plus éprouvant, plus encore que cette blessure à la jambe qui s’était infectée et qui avait failli le laisser amputé. Ne plus savoir qui l’on est, d’où l’on vient, être un homme sans passé et donc sans futur avait été pour lui comme une gangrène de l’esprit. Tout ce qui lui revenait en tête, de jour comme de nuit, était de brèves images de scènes de guerre, intenses et violentes. Parfois aussi des visages, toujours les mêmes et qui lui semblaient familiers, venaient lui rendre visite, alors il s’efforçait de se concentrer afin d’identifier le lien qui les unissait à lui, mais à chaque fois qu’il croyait y parvenir, tout se brouillait, le laissant frustré et morose. Le médecin lui avait répété que c’était un bon signe que sa mémoire reviendrait bientôt complètement, mais il avait été difficile de lui faire confiance.

Et pourtant, cette jeune femme n’avait pas eu peur en se dévouant à sa personne, elle n’avait pas été intimidée ou outragée par son comportement trop souvent atrabilaire et brusque. Elle fut la lumière durant cette période sombre, et il était évident qu’elle avait également développé des sentiments sincères et profonds envers lui. Lors d’un instant de faiblesse, il avait profité de l’un de ces moments où leur chaperon avait somnolé pour faire quelque vague allusion de ses propres sentiments envers elle, tout en évoquant les difficultés que cela impliquait. Lady Cordelia avait saisi cette opportunité pour lui faire comprendre pudiquement, mais sans équivoque, la nature de son inclination et que, peu importait son histoire actuellement oubliée, elle en savait assez pour le juger être un homme bon pour l’avoir sauvée des griffes du capitaine Prescott lors du bal de la Duchesse de Richmond. Toutefois, il lui avait fait prendre conscience qu’il avait peut-être une épouse qui l’attendait quelque part en Angleterre ou ailleurs. Cette éventualité les avait laissés accablés et malheureux. Il regretta de s’être laissé aller à la confidence et décida de se montrer plus retenu tant qu’il n’aurait pas de réponses à ces questions : qui était-il ? Qui était sa famille, ces Dickson ? Quelle était son histoire ? était-il marié ? Avait-il des enfants ? … Autant de questions essentielles, mais sans réponses, des questions angoissantes et qui mettaient en sursis l’accomplissement de son avenir et la reprise de sa vie.

De plus, il avait bien senti que le Marquis avait été beaucoup plus circonspect que sa fille chérie et il avait parfaitement compris ses légitimes réticences. Il imagina que s’il avait eu une fille ou une sœur qui eut été dans la même situation que Lady Cordelia, il aurait ressenti exactement la même chose que son hôte, il aurait eu d’autres ambitions pour elle que d’envisager une union avec un anonyme.

Puis soudain, un matin de septembre, alors qu’il venait de se lever, il avait éprouvé une sensation de vertige l’obligeant à se rasseoir et il avait été pris d’une violente nausée. Il avait ressenti une vive douleur à la tête, comme une déchirure, et enfin le voile s’était levé sur son histoire, son passé, sa famille et enfin… Miss Elizabeth Bennet… Dieu du ciel !

C’était une question qui le tourmentait même en ce moment. Miss Elizabeth ou Lady Cordelia ? Lady Cordelia ou Miss Elizabeth ?

Quelle jeune femme lui était la plus chère ? Laquelle voulait-il épouser ?

Son cœur connaissait déjà la réponse, mais comment allait-il procéder pour annoncer à l’Autre qu’il n’éprouvait pas de l’amour à son endroit, mais simplement une profonde amitié ? Qu’il existait une autre jeune femme qui avait ravi son cœur et son âme ? Mais avant tout, il devait repartir en Angleterre… car il était lié par l’honneur à la jeune brune. Il trouverait bien une solution.

O&P

Lizzie avait échangé un courrier régulier avec Georgie durant les semaines qui avaient suivi son retour de Pemberley. Une période durant laquelle les Bingley avaient commencé à préparer leur déménagement à Roses Manor. Elle avait appris que le colonel Fitzwilliam n’avait toujours donné aucun signe de vie et que Wickham venait d’être embarqué sur un navire en partance pour les colonies, un voyage qui durerait plusieurs mois.

Lizzie se sentait seule parmi ses trois plus jeunes sœurs avec lesquelles elle ne partageait pas grand-chose, elle pratiquait bien un peu le pianoforte avec Mary à l’occasion, mais elle avait du mal à supporter les frivolités incessantes de Kitty et surtout celles de Lydia, toujours à la recherche de quelque aventure. Son père s’était encore davantage retranché dans son bureau et sa mère se lamentait d’avoir encore quatre filles à marier, en égratignant toujours au passage la plus ingrate de sa progéniture : elle-même. La jeune femme ne pouvait pas partager avec elles toutes ses péripéties vécues à Pemberley, sous peine de les entendre répétées avec exagération, déformation et lamentations dans tous les salons de Meryton et des environs. Leur parler de ses sentiments envers le maître des lieux était également hors de question, naturellement. Jane restait sa seule et unique confidente, mais elle était très occupée dans ses préparatifs de départ pour le Nord… dans le Derbyshire…

Après tous les évènements de l’été dernier et l’imminente absence prolongée de Jane qui serait bientôt très loin d’ici mais tout près de … Pemberley, Lizzie avait du mal à garder sa bonne humeur habituelle. Elle avait peu ou prou d’appétit et dormait mal. Peu à peu, elle sombra dans un état mélancolique, bien qu’elle fît de son mieux pour le cacher au reste de sa famille affichant toujours un sourire et en taquinant les siens. Elle n’avait pas réussi à se confier à son père au sujet de la proposition de mariage de Mr Darcy en mai, ainsi que de l’évolution de ses sentiments à l’égard du jeune homme, car elle craignait quelque sarcasme de la part de son géniteur, or elle n’était pas d’humeur à les supporter. Lorsqu’elle lui avait conté, et à lui seul, son enlèvement par Wickham, il avait fini par tourner en dérision l’évènement. C’était probablement sa manière à lui de gérer l’inquiétude rétroactive générée par l’incident, mais tout de même !

Dès qu’elle se retrouvait seule, dans le secret que lui offrait la nature au gré d’une marche ou la nuit dans son lit, le masque tombait. Elle était à fleur de peau et elle s’effondrait en larmes sans raison apparente, du moins se disait-elle. En fait, elle aimait toujours profondément Mr Darcy. Elle se remémorait chaque moment partagé, chaque discussion échangée, chaque contact qu’elle avait eu avec lui à Pemberley. Et elle terminait toujours sa réflexion en se rappelant le même mot : forever et sa signification cachée. Dans une certaine mesure, elle éprouvait du ressentiment envers lui pour avoir écrit ce mot. Pourquoi laisser entrevoir un quelconque espoir s’il n’avait aucune intention d’aller jusqu’au bout de sa pensée ? Comment pouvait-il la laisser espérer ainsi ? car tout au fond d’elle-même, Lizzie aspirait à un changement d’avis de la part du gentleman. Si elle n’avait pas eu ce mot, elle aurait su à quoi s’en tenir, elle aurait pu commencer à tourner la page et entamer le long processus de guérison. Hélas, non ! Ce seul mot le rendait impossible.

Forever, forever, forever …

Il y avait maintenant trois mois que le colonel Fitzwilliam avait disparu ce qui ajoutait à sa tristesse, elle compatissait à la douleur de sa famille, puis c’était un homme de valeur qu’elle aurait aimé pouvoir garder en tant qu’ami, en tant que… cousin. Mais elle n’était ni naïve, ni candide pour penser que ce serait le cas un jour. Tout d’abord parce qu’il y avait toutes les raisons de croire que l’officier était mort quelque part sur le continent, et ensuite parce que Mr Darcy, engoncé dans son honneur et sa loyauté, ne la demanderait jamais à nouveau en mariage : quatre longues semaines s’étaient écoulées durant lesquelles il avait eu le temps de réfléchir et de changer d’avis, mais il n’avait donné aucun signe, les seules nouvelles qu’elle avait du jeune homme c’était Georgiana qui les lui donnait. Elle savait bien qu’il ne pouvait pas lui écrire directement, mais il aurait pu demander à sa sœur de lui transmettre un bonjour, une pensée, mais rien. Alors l’aimait-il seulement encore ? Son amour avait-il su endurer l’éloignement et l’absence ?

« Aaaah ! tout ceci va me rendre folle » s’exclama-t-elle lors de l’une de ses introspections.

Lizzie se voyait donc enracinée ici sans Jane (qui était actuellement partie accompagner son mari à Londres pour choisir de nouveaux meubles, tentures et décorations avant leur départ définitif pour Roses Manor), sans Charlotte et sans Mr Darcy, parmi trois sœurs et une mère qu’elle aimait, certes, mais qu’elle estimait peu, et un père indifférent au monde qui l’entourait. La société autour de Longbourn offrait peu de diversité et elle partageait peu d’intérêts communs avec les personnes qui y résidaient encore. Elle avait même perdu un certain enthousiasme à se railler du ridicule de leurs voisins avec son père. Elle aussi avait appris certaines leçons de la vie grâce aux Darcy, et à Wickham.

Alors elle se demandait quelles étaient ses perspectives ?

Vivre à Longbourn, jusqu’à la disparition de son père ? Et ensuite ? Aller s’occuper des enfants de Jane et Charles comme elle en avait plaisanté ? Elle était certaine que leur générosité lui permettrait de le faire, mais était-ce vraiment ce qu’elle envisageait jusqu’à la fin de ses jours ? Quelle stimulation de l’esprit y trouverait-elle ? Après avoir goûté aux discussions passionnantes qu’elle avait partagées avec le grand brun, elle ressentait un manque, un vide, même les rares débats avec son père, pourtant indispensables à sa bonne santé mentale, lui semblaient plus fades. En plus, sa sœur habiterait trop près de Pemberley, ce qui serait toujours trop difficile pour elle. Une chose était sûre, elle ne se marierait point, un mariage à nul autre que Mr Darcy lui semblait inimaginable, insupportable. Alors regrettait-elle d’avoir rejeté sa proposition à Hunsford ? Non, car alors elle n’avait aucun sentiment amoureux envers lui, par contre elle se repentait amèrement de l’avoir si mal jugé.

Pour la première fois de sa vie Lizzie avait perdu de son bel enthousiasme, elle savait pourtant qu’elle n’était pas faite pour le malheur et essayait de se convaincre qu’une solution finirait bien par se présenter. En attendant, sa vie ressemblait à un tableau dont on avait gommé toutes les couleurs. Elle voyait sa vie en nuances de gris. Elle avait perdu un peu de poids, mais Lizzie n’avait jamais eu des formes très opulentes, et puis les châles nécessaires avec cette fraîcheur de fin d’été cachaient bien ses quelques rondeurs disparues. Cette descente dans la morosité fut subtile et lente, mais indubitablement constante, si bien que même son père qui la connaissait pourtant bien ne s’en était vraiment aperçu. Il avait bien noté quelques fois que son regard était perdu dans le vague avec même parfois un soupçon de tristesse, mais il avait mis cela sur le compte de cet enlèvement. Il avait donc essayé d’en reparler avec elle, mais elle s’était refermée comme une huître, alors il n’insista pas connaissant son entêtement. Son inquiétude apparut plus marquée lorsque Lizzie attrapa une mauvaise grippe avec une forte fièvre qui l’alita pendant plusieurs jours, chose très rare chez elle, si bien que sa mère, au bord de l’hystérie, écrivit à Jane qui, alarmée, se rendit à Longbourn avec son époux.

O&P

Quand les Bingley, qui n’avaient pas vu Lizzie depuis plusieurs jours, arrivèrent, ils furent choqués de son apparence bien qu’elle allât déjà mieux et ne fût plus alitée. Jane serra très fort sa cadette dans ses bras. Lorsqu’elle vint retrouver Lizzie seule dans l’intimité de sa chambre, elle lui exprima son inquiétude. La brune imputa cela à sa maladie, mais Jane qui connaissait le secret de sa sœur, soupçonna tout autre chose cependant, elle n’insista pas le premier soir en se disant que Lizzie finirait bien par se confier.

Jane partagea son impression avec Charles qui fut d’accord avec elle, Lizzie souffrait probablement d’une autre maladie bien plus profonde : un amour impossible. Et puis, ils avaient eu l’occasion de voir Darcy et il n’était guère mieux même si, lui aussi, essayait de dissimuler son mal-être. Celui-ci avait non seulement perdu ses parents, mais maintenant, pétri de chagrin, il avait à endurer celle de son plus proche cousin, sans même savoir ce qui était advenu de lui. Enfin, il se refusait l’amour, ils étaient presque sûrs qu’il aimait toujours secrètement Elizabeth, car chaque fois que Georgiana ou eux-mêmes avaient évoqué la brunette, il était devenu encore plus taciturne et renfermé. Bingley n’avait jamais vu son ami aussi brisé.

Ainsi, après une longue réflexion en pesant bien les risques, ils décidèrent d’essayer d’aider, à leur insu, ces deux têtes de mule qu’étaient Lizzie et Darcy, de toute façon cela ne pouvait pas être bien pire que maintenant : ils dépérissaient à petit feu. Ils proposèrent donc d’emmener Lizzie avec eux à Londres où ils passeraient encore quelque temps avant de partir vers Roses Manor. Elizabeth accepta d’aller dans la capitale, mais elle refusa catégoriquement quand ils lui proposèrent de les suivre aussi à Roses Manor, trop près de Pemberley et de ses souvenirs. Par contre se changer les idées en assistant à quelques spectacles dans la cité et visiter les Gardiner, tout cela ne pourrait lui faire que du bien. Le seul point qui ne l’enchantait guère était de revoir Caroline Bingley qui résidait chez les Hurst. Celle-ci avait réussi à amadouer sa sœur et son beau-frère pour qu’ils l’accueillent chez eux, car elle était toujours à la recherche d’un mari et espérait bien finir par attraper Mr Darcy dans ses filets, et pour cela il fallait qu’elle pût se retrouver sur son chemin, or quoi de mieux que de visiter souvent Charles pour augmenter ses chances ?

Ainsi, aussitôt que Lizzie se fut rétablie suffisamment pour affronter le voyage, elle partit avec les Bingley pour la ville. Dès le lendemain de leur arrivée, Caroline rendit visite à son frère afin de glaner quelques renseignements concernant un certain jeune homme du Derbyshire – elle le savait en ville depuis quelque temps – et, qui sait, avec un peu de chance peut-être serait-il même là ? Elle fut fort désappointée cependant de ne point l’y trouver, mais dès lors qu’elle vit celle qu’elle considérait comme une rivale depuis le repas à Longbourn précédant le mariage de Charles, elle ne put s’empêcher de montrer sa perfidie sous couvert de fausse compassion.

– Oh ! ma chère Eliza, vous avez une mine affreuse, Charles m’a dit que vous aviez été malade, mais j’aurais pu le deviner, rien qu’à vous voir ! s’exclama-t-elle en portant l’une de ses mains à sa poitrine de façon presque théâtrale.

– Je vous remercie bien de votre compassion, dit Lizzie sarcastiquement qui n’avait pas perdu de sa répartie.

– Vous devriez vous procurer le dernier baume de chez Floris, il fait des miracles sur les teints brouillés, dit Caroline avant de s’arrêter brusquement. Elle fit semblant de se rappeler une chose en portant sa main à sa bouche comme pour se fustiger de sa bévue, Oh ! j’oubliais que leurs produits sont beaucoup trop onéreux pour votre bourse, ajouta-t-elle avant de ricaner.

– En usez-vous régulièrement ? demanda Lizzie, car je ne vois aucune différence par rapport à la dernière fois que nous nous sommes vues, finit-elle avec un sourire espiègle.

– C’est que j’ai rarement le teint brouillé, se défendit Caroline en redressant le nez de façon hautaine.

O&P

Quelques jours après, un dîner fut prévu.

– Lizzie, mettez votre plus jolie robe aujourd’hui, car nous avons des amis qui viennent dîner, dit Jane mystérieusement.

– Oh Jane, ne me dites pas que vous allez remplacer notre mère et essayer de me trouver un mari en me plaçant sur le chemin de riches gentlemen ! dit Lizzie avec de l’humour mélangé à de l’inquiétude.

– Vous savez bien que je ne vous forcerais jamais à épouser qui que ce soit, Lizzie, mais rien n’empêche que vous rencontriez de riches gentlemen, dit Jane malicieusement.

– Ah ! bon très bien, mais je ne vous promets pas d’être réceptive.

Ainsi Lizzie, pour faire plaisir à sa sœur, mit sa plus belle robe de jour, mais elle flottait un peu sur sa silhouette amincie. Elle avait aussi décidé de retrouver sa joie de vivre, c’était après tout dans sa nature, alors pourquoi ne pas commencer dès à présent ? Elle rejoignit les Bingley dans leur salon pour y attendre les invités avec eux. Elle constata que Jane et Charles étaient un peu nerveux et se demanda pourquoi jusqu’au moment où le majordome vint annoncer :

– Mr Darcy et Miss Darcy.

Lizzie se figea un instant, son cœur s’arrêta de battre avant de bondir furieusement dans sa poitrine, puis elle lança un regard angoissé teinté de reproche à sa sœur qui se sentit coupable du subterfuge cette dernière pria intérieurement d’avoir fait le bon choix.

– Jane pourquoi ? dit-elle dans un murmure.

Mais sa sœur fut dispensée de répondre grâce à l’entrée des Darcy dans la pièce.

Chapitre 32 la suite

Comment vont se passer les retrouvailles ?

Le plan Bingley va-t-il fonctionner ?

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